Alors que toutes les installations hydroélectriques existantes n’ont pas été modernisées et mises aux normes, Ségolène Royal lance le 26 avril dernier un premier appel d’offres pour le développement de la petite hydroélectricité avec notamment la possibilité de construction de nouvelles installations complètes (barrage+ installation électrique) dans les zones propices : ce sont surtout les régions montagneuses qui seront concernées (Alpes et Pyrénées). Des installations de puissance supérieure à 500kW et jusqu’à quelques MW pourront être sélectionnées. »
Il est également prévu de retenir une cinquantaine de projets concernant l’équipement de petits seuils (entre 36 et 150 kW), et en particulier la réhabilitation de sites d’anciens moulins, suivant une procédure allégée. »
On nous assure évidement que : « d’une façon générale, les projets se déploieront dans le respect des enjeux environnementaux des milieux aquatiques » et que tout sera mis en œuvre pour « minimiser les impacts sur l’environnement (espèces, milieux physiques, paysages) »(§.4.5 du cahier des charges). Minimiser n’étant pas détaillé plus que ça !
Quid des contrôles, du non respect des débits réservés, de l’entretien de ces ouvrages, etc ? Ne serait-il pas plus raisonnable de commencer par améliorer les stations existantes au lieu d’équiper de nouveaux cours d’eau ?
Et tout ça pour quoi ? Pour une production somme toute dérisoire d’énergie, certes « renouvelable »! Et pour qui ? Qu’en est-il de la privatisation de ces installations, de leur mise en concurrence ? Les dégâts qu’il peuvent occasionner en revanche eux ne le sont pas, c’est une certitude !

L’annonce officielle ici : Ségolène Royal lance le premier appel d’offres pour le développement de la petite hydroélectricité – Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer
et le cahier des charges ici : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/5b-_Cahier_des_charges_AO_Hydro_vf.pdf